Ce qu’il faut connaitre sur l’augmentation du capital en bourse

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les entreprises souhaitent augmenter leur financement. Elles veulent financer leur développement, que ce soit en interne (acquisition de matériel de production, de personnel, dépenses de recherche) ou en externe (acquisition d’une autre entreprise).

Dans certaines circonstances, les fonds seront utilisés pour aider une entreprise à se redresser en payant des plans de restructuration ou en renforçant son bilan en remboursant des prêts existants.

L’entreprise peut lever des capitaux supplémentaires de différentes manières, notamment par la vente immédiate de nouvelles actions ou en envisageant une obligation convertible ou des obligations avec warrants. Dans ce cas, l’entreprise se finance en utilisant les liquidités obtenues par l’émission d’une obligation convertible, mais il n’est pas garanti qu’elle augmente son capital à long terme, sauf en cas d’émission d’obligations convertibles obligatoires.

Quel est le concept de l’augmentation du capital en bourse ?

L’Assemblée générale des actionnaires est chargée de décider d’une augmentation de capital : le Conseil d’administration soumet à l’Assemblée générale des actionnaires une proposition expliquant les raisons et la destination des fonds, ainsi que le montant et la manière dont ils seront levés. Si l’Assemblée générale approuve l’opération, elle donne le pouvoir au Conseil d’administration de négocier les termes et conditions.

Tous les actionnaires ont la possibilité d’investir dans l’augmentation de capital, en fonction du nombre d’actions qu’ils possèdent. S’il est décidé de créer 10% d’actions nouvelles, chaque action se verra attribuer un droit de souscription et un actionnaire devra fournir dix droits afin d’acheter une action nouvelle à un prix déterminé pour les actions nouvelles.

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Quels sont les différents types de dilution ?

Dans le cas d’une augmentation de capital par émission de nouvelles actions, il existe deux types de dilution : la dilution des droits de vote et la dilution financière. Les droits de vote des actions existantes sont dilués si de nouvelles actions sont émises. Les actionnaires qui ne souhaitent pas perdre leurs droits de vote doivent suivre précisément l’opération afin de maintenir la même proportion de capital investi avant et après celle-ci.

Les nouvelles actions sont fréquemment émises à un prix inférieur au prix du marché, ce qui entraîne une dilution financière. Les actionnaires actuels subissent une décote en raison de cette nouveauté. Grâce au système des droits de souscription, les actionnaires existants évitent en principe cette dilution économique, qu’ils participent ou non à l’activité.

Bien que les nouvelles actions soient généralement offertes à un prix inférieur à celui des anciennes actions cotées, les détenteurs qui ne souhaitent pas participer à l’opération peuvent vendre leurs droits de souscription, ce qui compensera toute dilution causée par l’émission de nouvelles actions à un prix inférieur au cours de bourse avant l’opération.

Quel est le capital autorisé ?

Compte tenu de la complexité de ce processus, il est également possible de procéder à des augmentations de capital « à la carte » dans les limites du capital légal : les statuts peuvent habiliter le conseil d’administration à lever des fonds de manière ponctuelle ou périodique jusqu’à un certain montant. Dans ce cas, il n’y a pas d’attribution de droits de souscription et l’augmentation n’est pas accessible à tous les actionnaires.

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L’augmentation du capital dans les limites du capital autorisé est une technique typique pour acquérir une autre entreprise : les vendeurs sont alors payés avec de nouvelles actions.

Par ailleurs, si les conditions du marché sont bonnes, l’entreprise peut obliger un intermédiaire financier ou un syndicat de banques à contacter un certain nombre de gros investisseurs – généralement des investisseurs institutionnels tels que des fonds de pension, des fonds communs de placement et d’autres organisations similaires – dans un laps de temps très court.

Parce qu’elles n’ont pas besoin de droits de souscription, ces actions offrent un rabais particulier par rapport au cours de bourse précédent, et parce qu’il n’est pas nécessaire de les acquérir, elles offrent une excellente chance de gagner de l’argent même si le cours de bourse s’adaptera généralement à une valeur intermédiaire entre le cours de bourse précédent et le coût payé pour les nouvelles actions.

Dans cette situation, ils sont dilués tant sur le plan juridique (car ils ne pourront pas suivre l’évolution de l’entreprise pour conserver leur participation) que sur le plan financier (car ils perdent la décote qui fait automatiquement baisser le cours de bourse).

Malgré ces inconvénients, les entreprises n’hésitent pas à recourir à ce mode de transaction pour diverses raisons. Tout d’abord, elles peuvent adapter le moment et le prix de la transaction avec précision, ce qui est beaucoup plus difficile dans le cadre d’une offre de droits puisqu’elle doit être annoncée à l’avance et couvrir plusieurs jours. Cette flexibilité est très utile en période de turbulence du marché.

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En outre, les dépenses liées à la préparation d’une offre publique incluant des droits de souscription sont plus importantes : approbation d’un prospectus par les autorités de surveillance, communication aux actionnaires, communiqués de presse, commissions des intermédiaires financiers, etc.